Transition énergétique en Guinée et au Sénégal en faveur de l'autonomisation économique des femmes grâce à la filière horticole dans un contexte post-Covid

Senegal. Credit IPAR

Contexte

Au Sénégal et en Guinée, la population rencontre encore des difficultés d'accès à l'énergie. Les pays d'Afrique subsaharienne misent sur le potentiel de l'énergie solaire pour soutenir leur transition énergétique. Au Sénégal, des initiatives telles que Programme national d'électrification rurale (PNER), l'installation de huit centrales solaires et d'une centrale éolienne de 158 MW ont été menées dans ce sens. En Guinée, la contribution déterminée au niveau national (CDN) prévoit qu'environ 30 000 ménages bénéficient de l'hydroélectricité et de l'énergie solaire d'ici à 2030. Il existe un consensus croissant sur la nécessité d'impliquer les activités de production, notamment l'agriculture, dans le processus de transition vers une énergie bas carbone. 

Représentant respectivement 16 % et 5 % du PIB au Sénégal et en Guinée, le secteur horticole est en pleine croissance et a connu une augmentation de sa production de 37 % entre 2012 et 2018. Les femmes sont très présentes dans cette filière, de la production à la commercialisation et à la transformation. Cependant, certaines activités, notamment l'irrigation, coûtent cher non seulement en termes d'argent, mais encore plus en termes de temps. Le travail peut également être fastidieux, surtout dans les petites exploitations pratiquant l'irrigation manuelle. L'accès à l'énergie solaire pourrait alléger cette charge de travail et permettre aux femmes d'avoir du temps libre ou d'accomplir d’autres activités notamment génératrices de revenus.

Objectifs

L'objectif général du projet est d'améliorer l'autonomie économique des femmes impliquées dans la filière horticole. Il y parviendra en prouvant les avantages que les femmes ont à accéder aux systèmes d'irrigation à énergie solaire et à les contrôler. Ces éléments contribueront à prendre des décisions en vue de mettre en place un cadre réglementaire et des politiques publiques destinées à soutenir la multiplication de ces systèmes.

Partenaires

Ce projet est mis en œuvre en tant que consortium dirigé par l’IPAR, en collaboration avec le Centre d’Étude et de Coopération Internationale (CECI).

Le partenariat entre l'IPAR, le CECI, l'AUMN (Association des Unions maraîchères des Niayes) et les groupements maraîchers de Boké, permettra d'associer les producteurs et productrices aux travaux de recherche. L'atelier méthodologique, première activité du projet, a permis de nouer des partenariats avec l'ANER (Agence Nationale des Énergies Renouvelables) et Enda-Energie, le Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l'Enfant au Sénégal et le Ministère de l'Agriculture et de l'Élevage en Guinée. 

Activités

D'un point de vue méthodologique, ce projet utilisera à la fois des méthodes qualitatives et quantitatives pour analyser les données primaires et secondaires collectées. Des données seront recueillies auprès de 400 ménages de zones ciblées et de 300 exploitations horticoles afin d'évaluer l'autonomisation des femmes à l'aide de l'indice d'autonomisation des femmes dans l'agriculture (WEAI), l'analyse énergétique des exploitations, l'évaluation de l'impact de l'utilisation de l'énergie solaire et l'analyse coûts-avantages de l'irrigation par l'énergie solaire. Parallèlement aux activités de recherche, des modules de formation et de renforcement des capacités adaptés aux besoins et aux caractéristiques des femmes ainsi qu'aux technologies développées seront conçus et mis en œuvre.

En outre, l'équipe organisera des ateliers participatifs de recherche-action avec les femmes impliquées. Ces ateliers permettront de discuter du potentiel d'adaptation au climat et de la faisabilité des technologies évaluées, sur la base des données collectées dans le cadre des enquêtes sur l’index WEAI. En outre, des ateliers de co-construction avec des femmes de la filière horticole permettront d'identifier les obstacles et les conditions techniques favorables à l'adoption de l'énergie solaire dans l'agriculture.

Le projet permettra de mieux appréhender la charge de travail, le temps de travail, l'accès, le contrôle, les coûts, la rentabilité, la durabilité et les facteurs qui limitent et catalysent l'expansion des technologies d'irrigation par énergie solaire. Ces connaissances guideront les décisions des autorités publiques, des partenaires au développement et des autorités locales dans la promotion de l'autonomisation économique des femmes dans l'agriculture en Guinée et au Sénégal.

Contact

Laure Tall, Directrice de la recherche, IPAR : laure.tall@ipar.sn

Dr. Marame Cissé, Coordinatrice de projet, IPAR : marame.cisse@ipar.sn

 

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La transition énergétique pour l’autonomisation économique des femmes à travers la filière horticole dans un contexte post-Covid en Guinée et au Sénégal

Contexte

Le contexte énergétique au Sénégal et en Guinée est caractérisé par des difficultés d’accès à l’énergie. Étant donné leur potentiel, les pays d’Afrique subsaharienne misent sur l’énergie solaire pour assurer leur transition énergétique. Au Sénégal, des actions sont conduites, notamment le Programme National d’Électrification Rurale (PNER), la mise en place de 8 centrales solaires et la centrale éolienne de 158 MW. En Guinée, la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) d'ici 2030 vise environ 30 000 ménages en hydroélectricité et en solaire.  Il existe un consensus grandissant sur la nécessité d’assurer la transition énergétique bas carbone des activités productives, notamment l’agriculture. 

Représentant respectivement 16 % et 5 % du PIB au Sénégal et en Guinée, le secteur horticole est en pleine croissance avec une augmentation de sa production de 37 % entre 2012 et 2018. C’est une chaîne de valeur (CV) où les femmes sont très présentes, de la production à la commercialisation en passant par la transformation. Toutefois, certaines activités telles que l’activité d’exhaure, au-delà du coût financier, ont un coût important en temps et peuvent s’avérer pénibles surtout dans les petites exploitations à exhaure manuelle. L’accès à l’énergie solaire pourrait alléger ces travaux et permettre aux femmes d’avoir des loisirs ou exercer des activités additionnelles notamment génératrices de revenus.

Objectifs

L’objectif général est d’améliorer l’autonomisation économique des femmes impliquées dans la chaîne de valeur horticole en fournissant des données probantes sur l’accès et le contrôle des systèmes d’irrigation à énergie solaire afin éclairer les décisions politiques pour la mise en place d’un cadre réglementaire et des politiques publiques propices l’adoption à grande échelle de tels systèmes.

Partenariat

Ce projet est un consortium mené par IPAR, avec Centre d’Étude et de Coopération Internationale (CECI). 

Le partenariat de l’IPAR, le CECI, et l’AUMN (Association des Unions maraichères des Niayes) et les Groupements maraichers de Boké permettra d’impliquer les producteurs et productrices comme des partenaires de la recherche. L’atelier méthodologique qui est la première activité du projet a permis de nouer des partenariats avec l’ANER (Agence nationale des énergies renouvelable) et Enda-Energie, le ministère de la femme de la famille, du genre et de la protection des enfants du Sénégal et le ministère de l’agriculture et de l’élevage de la Guinée.

Mis en œuvre

D’un point de vue méthodologique, le projet va utiliser une combinaison de méthodes mixtes, qualitatives et quantitatives  pour analyser les données primaires et secondaires collectées. Il s’agit de mener une collecte de données auprès de 400 ménages dans les zones cibles du projet et auprès de 300 exploitations horticoles, pour alimenter l’évaluation de l’autonomisation des femmes avec l’outil WEAI (Women’s Empowerment in Agriculture Index), l’analyse énergétique des exploitations, l’évaluation de l’impact de l’utilisation de l’énergie solaire et l’analyse coût-bénéfice de l’irrigation solaire. Conjointement aux activités de recherche, seront conçus et mis en œuvre des modules de formation et de renforcement adaptés aux besoins et spécificités des femmes et des technologies développées.

De plus, il est planifié des ateliers participatifs de type RAP (recherche-action-participative) pour évaluer avec les femmes concernées le niveau d’adaptabilité et d’adoptabilité des technologies évaluées basées sur les données recueillies dans les enquêtes WEAI. En outre, des ateliers de co-construction avec les femmes dans la CV horticole permettront d’identifier les freins et les conditions techniques facilitant l’adoption.

Les connaissances ainsi produites sur la pénibilité, le temps de travail, l’accès, le contrôle, les coûts, la rentabilité, la durabilité et sur les facteurs contraignants et catalysant la mise l’échelle des technologies d’irrigation solaire guideront la prise de décision des autorités politiques, partenaires au développement et collectivités territoriales en faveur de la promotion de l’autonomisation économique des femmes dans l’agriculture en Guinée et au Sénégal.

Contacter

Dr. Laure Tall, Directrice de recherche, IPAR: laure.tall@ipar.sn

Dr. Marame Cissé, Coordonnatrice du projet, IPAR: marame.cisse@ipar.sn

 

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