Renforcer l'autonomie des femmes dans les filières agricoles pour une transition bas carbone en Amérique centrale

Contexte

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'Amérique latine et des Caraïbes représentent moins de 10 % des émissions mondiales, mais certaines des zones les plus vulnérables au changement climatique se trouvent dans la région. Par exemple, les trois pays concernés par ce projet, le Salvador, le Guatemala et le Nicaragua, font partie du corridor sec d'Amérique centrale, l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique. L'augmentation des températures et la diminution des précipitations pourraient réduire la productivité agricole d'ici 2030, menaçant ainsi la sécurité alimentaire des petits producteurs, qui font partie des populations les plus vulnérables de ces pays.  

L'Accord de Paris souligne l'importance de promouvoir l'égalité des sexes, l'inclusion sociale et l'autonomisation des femmes lors de la transition vers une économie résiliente et à zéro émission nette. Actuellement, plusieurs programmes sont mis en œuvre pour promouvoir la production durable. Toutefois, les inégalités de genre dans les filières agricoles et la manière de créer de nouvelles opportunités d'emploi pour les femmes dans le secteur sont insuffisamment connues. L'intégration des femmes dans les filières agricoles des grandes entreprises et la transition vers une économie bas carbone offrent l'opportunité non seulement d'augmenter considérablement les revenus des femmes, mais aussi de créer des emplois qui résistent aux impacts climatiques.

Objectifs

L'objectif global est de promouvoir l'autonomisation des femmes dans les filières agricoles du cacao et de la tomate au Salvador, au Guatemala et au Nicaragua, tout en contribuant à une transition zéro émission nette en Amérique centrale.  

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

1. Élaborer une stratégie visant à réduire les empreintes carbone et eau dans les filières de la tomate et du cacao en guidant les pratiques agro-industrielles durables.  
2. Améliorer les opportunités économiques des femmes dans les filières de la tomate et du cacao en renforçant leurs entreprises et leurs pratiques agricoles, ainsi que leurs compétences en matière de gestion de l'eau et des émissions de carbone, avec le soutien des parties prenantes de la chaîne de valeur.
3. Fournir des éléments justifiant la mise en place d'une alliance multipartite pour soutenir les femmes dirigeantes, dans l'objectif du zéro émission nette dans les filières agricoles d'Amérique centrale.

Partenaires

Le projet est dirigé par la Fundación Salvadoreña para el Desarrollo Económico y Social (FUSADES), en collaboration avec l’Asociación de Investigación y Estudios Sociales (ASÍES) et CoreWoman.

Activités

Nous visons à développer une stratégie en trois volets :

1. Nous devons comprendre ce qu'il faut changer. Nous produirons une description complète des deux filières, ainsi que la cartographie des parties prenantes, l'analyse du contexte, mais surtout la description des modèles d'entreprise actuels, y compris les pratiques agricoles et commerciales tout au long de la chaîne de valeur au moyen d'une approche du cycle de vie, et de l'estimation des empreintes carbone et eau.
   
   Nous effectuerons une analyse des inégalités de genre grâce à l'approche systémique de CoreWoman qui permettra de comprendre les barrières structurelles, comportementales et internes qui affectent (et qui, si elles sont réduites, peuvent promouvoir) la participation des femmes, leur génération de revenus, la qualité de leur travail et leur bien-être.
    
2. Nous développerons une série d'activités de renforcement des capacités à partir des données produites, qui, si elles sont efficaces, peuvent devenir des solutions évolutives. Nous souhaitons améliorer les perspectives économiques des femmes en renforçant leurs entreprises et leurs pratiques agricoles, ainsi que leurs compétences en matière de gestion de l'eau et des émissions de carbone, avec le soutien des acteurs de la filière.
   
   Nous concevrons/produirons ou adapterons le matériel de formation, notamment en adaptant les outils de CoreWoman en conséquence. Nous développerons des protocoles de renforcement des capacités à mettre en œuvre avec trois groupes de parties prenantes : le secteur privé, le personnel technique et les producteurs (pas uniquement les femmes).
    
3. Nous mettrons en place une alliance multipartite de femmes engagées dans la protection de l'environnement. Nous impliquerons différents acteurs de la filière, ainsi que des institutions nationales, régionales et internationales, dans le développement d'activités et en partageant avec eux les résultats et les preuves au fur et à mesure de leur production.

Contact

Margarita Beneke de Sanfeliú, FUSADES : msanfeliu@fusades.org